L'ambiance était festive chez Nour, qui fêtait Noël entourée de sa famille. Dans le salon, un grand sapin décoré de guirlandes étincelantes, de boules rouges et dorées, trônait majestueusement. La crèche, soigneusement installée, diffusait une douce lumière chaleureuse. Clara-Maria, les yeux brillants, sautillait d’impatience.
— « Maman, quand est-ce que le Père Noël arrive ? » demanda-t-elle avec excitation.
— « Très bientôt, ma chérie, » répondit Nour en riant. « Mais d'abord, nous devons terminer le dîner. »
Dans une autre partie de la ville, Jad partageait également ce moment avec sa sœur Sophie, son beau-frère et leurs enfants. Autour de la table, l’atmosphère était joyeuse, rythmée par les rires des enfants impatients. Mais malgré les festivités, Jad semblait ailleurs. À minuit, pris d’une impulsion, il saisit son téléphone.
— « Joyeux Noël, Nour. J’espère que tu passes une belle soirée, » tapota-t-il rapidement.
Son téléphone vibra presque aussitôt.
— « Merci, Jad. Joyeux Noël à toi aussi. Oui, tout se passe bien avec ma famille. Et toi ? » répondit Nour.
Un sourire effleura les lèvres de Jad.
— « Pareil, très bien. Mais il manque un petit truc pour que ma soirée soit parfaite, » écrivit-il.
En lisant ces mots, Nour fronça légèrement les sourcils, intriguée.
— « Ah oui ? Et c’est quoi ce truc ? » répondit-elle enfin.
— « Te voir, » répondit-il, direct.
Nour soupira, légèrement exaspérée.
— « Jad, sois sérieux. »
— « Pourquoi pas ? C’est Noël. Je peux être en bas de chez toi en quinze minutes. Tu n’auras qu’à descendre, » insista-t-il.
— « Non, Jad, arrête. Mes parents sont là. Ce n’est pas possible. »
Mais Jad ne lâcha pas prise.
— « Je te promets que ce sera rapide. Nour, c’est Noël. Juste cinq minutes, pas plus. »
Nour leva les yeux au ciel, agacée par son obstination.
— « Tu ne m’écoutes jamais ? Non, Jad. Bonne nuit. »
Pensant avoir mis fin à l’échange, elle posa son téléphone et retourna au salon avec sa famille. Mais quelques minutes plus tard, une vibration retentit de nouveau. En voyant le message, elle resta figée.
— « Je suis en bas, » lisait-elle sur l’écran.
Nour se précipita vers la fenêtre. En bas, dans la rue déserte, elle aperçut la voiture de Jad, garée devant son immeuble. Elle secoua la tête, partagée entre l’agacement et l’amusement, avant de répondre :
— « Tu es vraiment impossible. »
— « Je t’ai dit, juste cinq minutes. Promis, » insista-t-il encore.
Soupirant profondément, Nour enfila son manteau et prévint sa mère :
— « Maman, je descends quelques minutes. Je reviens tout de suite. »
Sa mère la regarda avec surprise, mais ne posa pas de questions.
Dans la rue, Nour ouvrit la portière côté passager et s’installa, croisant les bras, un mélange d’agacement et de résignation dans le regard.
— « Sérieusement, Jad ? Je t’avais dit que ce n’était pas possible. »
Il tourna la tête vers elle, un sourire sincère sur les lèvres.
— « J’avais vraiment envie de te voir. »
Elle détourna le regard, déstabilisée par son honnêteté.
— « Tu sais que c’est fou, ce que tu fais. Je t’ai clairement dit que… »
Il la coupa doucement.
— « … que tu ne cherchais rien en ce moment. Oui, je sais, Nour. Mais je ne suis pas là pour ça. »
Elle le dévisagea, perplexe.
— « Alors pourquoi ? »
Il hésita, cherchant ses mots.
— « J’avais juste envie de te serrer dans mes bras. Rien de plus. »
Ses paroles la prirent au dépourvu. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais il la coupa encore :
— « Ça ne veut rien dire, Nour. Je sais ce que tu veux, ou plutôt ce que tu ne veux pas. Mais là, tout de suite, j’ai juste besoin de ça. »
Un silence s’installa. Nour baissa les yeux, tiraillée entre la raison et une émotion qu’elle peinait à contenir.
— « Jad… Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, » murmura-t-elle.
Il sourit doucement.
— « Ce n’est rien, Nour. Juste un câlin. Rien de plus. »
Après une longue hésitation, elle hocha légèrement la tête sans dire un mot. Jad s’approcha doucement et passa ses bras autour d’elle. Nour sentit la chaleur rassurante de son étreinte, et, contre toute attente, elle se détendit. Pendant un court instant, ses doutes, ses barrières et ses peurs disparurent.
Quand il la relâcha, en tenant doucement ses doigts, il murmura, presque à voix basse :
— « Tu sens trop bon… C’est dur de te laisser partir. »
Elle releva les yeux, un mélange d’embarras et d’émotion dans le regard.
— « Tu es vraiment insupportable, tu le sais ? » dit-elle en esquissant un sourire.
— « Mais tu es quand même descendue, » répondit-il malicieusement.
Elle secoua la tête, amusée malgré elle.
— « Jad, il faut que je remonte. »
— « Je sais, » dit-il en la relâchant.
En remontant, elle jeta un dernier coup d’œil vers la voiture de Jad, son téléphone vibra une dernière fois.
— « Merci pour ce moment. J’espère ne pas t’avoir trop dérangée, » lisait-elle.
Elle sourit doucement avant de répondre.
— « Tu sais que tu es incroyablement têtu ? Tu ne m’as pas laissé le choix. »
— « Ce n’est pas une mauvaise chose, si ? »
Elle hésita, puis écrivit finalement :
— « Peut-être pas. Mais tu sais que ça ne change rien. »
— « Je le sais, Nour. Tu n’as pas besoin de me le rappeler à chaque fois. »
Elle soupira.
— « Ce n’est pas contre toi, Jad. Je ne veux juste pas te donner de faux espoirs. »
Il répondit après un moment :
— « Ce moment ne voulait rien dire de plus que ce qu’il était. Une façon de te voir, de te sentir près de moi. Rien de plus, promis. »
Troublée, elle posa son téléphone. Mais en silence, dans le noir de sa chambre, elle se surprit à sourire.
Finalement, elle reprit son téléphone.
— « Moi aussi, Jad. J’aime passer du temps avec toi. »
Elle n’ajouta rien, laissant ses mots parler pour elle. C’était dur. Mais c’était vrai.
Hahaaaaaaaaaaaaaaaa, ça devient très intéressant :)