Noël 2003 : Le retour aux sources
Un voyage inattendu entre la France et le Liban, guidé par l’amour et la nostalgie.
Noël 2003. Cela faisait trois mois que j'avais quitté le Liban pour m’installer en France. Trois mois loin de ma famille, de mes amis, et de mon pays. La solitude me pesait, surtout à l’approche des fêtes. Alors, j’ai pris une décision spontanée : rentrer, juste pour la période de Noël et du Nouvel An. Sans prévenir personne.
Je me souviens encore du voyage. Lufthansa Airlines, une escale à Francfort. Mais ce soir-là, le ciel était capricieux, et l’avion a pris du retard. Nous avons manqué notre correspondance pour Beyrouth. Une nuit d’attente à l’hôtel, offerte par la compagnie, a prolongé l’impatience. Mais le lendemain, enfin, je rentrais chez moi.
Quand j’ai atterri à Beyrouth, l’air chaud de décembre m’a enveloppée comme une étreinte. Mon vieil ami Tony m’attendait à l’aéroport. Toujours fidèle, il s’est improvisé chauffeur pour m’aider à orchestrer mes surprises.
Le premier arrêt était évident : ma famille. Les voir, sans qu’ils s’y attendent, reste un des moments les plus intenses de ma vie. Leur joie, leurs regards incrédules, leurs étreintes… On ne mesure l’importance de sa famille que lorsqu’on s’en éloigne. Et c’est en écrivant ces lignes que je ressens, au creux de ma poitrine, l’absence de mes parents aujourd’hui.
Puis, il y avait Mira, ma cousine. Comme elle m’avait manquée. Sa surprise, son éclat en me voyant au Liban, m’ont fait comprendre à quel point ces retrouvailles étaient nécessaires.
Tony et moi avons sillonné les routes du Liban, à travers Mansourieh, Zouk, Bikfaya, Beit Chabeb… Nous avons retrouvé Stéphana, Darine, Myriam. Chaque visite était une fête, un instant volé à l’éloignement, un trésor pour les années à venir.
Je n’étais là que pour quelques jours, mais ces instants fugaces ont marqué mon cœur.
Noël 2003, un Noël différent. Un Noël où j’ai choisi de rentrer, juste pour ressentir à nouveau la chaleur de ceux que j’aime.
Chaque jour qui passe est unique !