Tous les cris les S.O.S

En voyant tout ce qui se passe au Liban : la destruction d'une partie de notre pays, la mort de civils innocents, les familles déplacées fuyant la guerre... Un désespoir profond nous envahit. Les va-et-vient incessants entre les politiciens, qui discutent sans fin depuis des mois, ne font qu'aggraver cette impression d'impuissance. Rien ne semble bouger, rien ne semble suffire. Et je me dis que la seule chose qui pourrait nous sauver, c’est un miracle.

Mais où trouver ce miracle ? Dans le ciel, un signe peut-être. Ou dans nos cœurs, une flamme que rien ne peut éteindre. Cela me fait penser à cette chanson poignante de Balavoine : "Tous les cris les S.O.S partent dans les airs, dans l'eau laissent une trace, dont les écumes font la beauté." Ces paroles résonnent avec une intensité particulière aujourd'hui.

Comme ces appels lancés à l’univers, les nôtres se heurtent parfois au silence. On crie, on supplie, on espère que quelqu'un nous entende, quelque part. Mais ici, au Liban, ce silence est assourdissant. Nos S.O.S. restent sans réponse, noyés dans l'indifférence, dans l'immobilisme. Pourtant, ces cris sont réels, brûlants, et porteurs d'une vérité qu'on ne peut plus ignorer : un peuple souffre, un peuple s'éteint à petit feu.

Et si, comme dans la chanson, il fallait croire que ces cris, même ignorés, ont un sens ? Que nos appels désespérés finissent par laisser une trace, par transformer quelque chose, quelque part. Peut-être est-ce là, le miracle que nous attendons. Une prise de conscience collective, une solidarité qui dépasse les frontières, une force qui émerge de nos douleurs et qui donne naissance à une lumière nouvelle.

Au-delà du désespoir, il reste une petite lueur : celle de l'union, celle d’un Liban qui renaît de ses cendres, comme il l’a déjà fait tant de fois. Ces S.O.S., c’est nous tous. Et peut-être qu’ensemble, en amplifiant nos voix, nous pourrons enfin briser ce mur d’indifférence et reconstruire un avenir. Un cri d'espoir, un cri d'amour, un cri de vie.

Alors, continuons à crier, même dans l'incertitude, même dans la nuit. Parce que ces cris, ces S.O.S., sont notre force.